Choisir l’emplacement idéal pour son épicerie fine

Sommaire
Une marque artisannale de thé

Ouvrir une épicerie fine, c’est bien plus qu’un projet commercial : c’est un projet de vie.
Créer un lieu chaleureux, faire découvrir des produits authentiques, partager un goût pour la qualité…
Mais avant d’aménager votre boutique, une question cruciale s’impose : où s’installer ?

Le choix de l’emplacement reste le facteur n° 1 de réussite. Trouver le bon local, comprendre les flux, évaluer la concurrence, anticiper les habitudes de consommation : autant de paramètres qui conditionnent la rentabilité du projet.

Dans cet article, FBKT vous accompagne pas à pas pour choisir le meilleur emplacement d’épicerie fine : les critères à observer, les outils pour étudier sa zone de chalandise et une sélection de villes françaises où votre concept peut s’épanouir.

Les critères essentiels pour choisir son emplacement d’épicerie fine

Trouver un local commercial ne se résume pas à un coup de cœur.
Il faut raisonner à la fois stratégiquement et pragmatiquement, en évaluant visibilité, flux, accessibilité, stationnement et concurrence.

1. Le flux piéton et la visibilité

Une épicerie fine vit du passage… mais surtout du bon passage.

💡 Astuce terrain FBKT : observez le flux à différentes heures et jours. Une rue de centre-ville attractive atteint souvent 1 000 à 2 000 passages quotidiens.

2. Le stationnement et l’accessibilité

Les clients d’épicerie fine viennent aussi en voiture. Un accès simple et quelques places de stationnement à proximité directe font souvent la différence.

3. La concurrence et la complémentarité

Une concurrence existante est plutôt bon signe : elle prouve qu’il existe un marché. L’enjeu est de trouver votre positionnement.

💬 Conseil FBKT :

« Les meilleurs emplacements sont souvent ceux où les commerces indépendants dialoguent entre eux. L’épicerie fine trouve naturellement sa place au cœur d’un écosystème artisanal vivant. »

Étudier sa zone de chalandise : méthodes et outils

La zone de chalandise correspond à la zone géographique d’où viendront vos clients.
La connaître, c’est calibrer correctement vos stocks, vos horaires et votre stratégie de communication.

1. Définir les zones

  • Zone primaire : 5 à 10 minutes autour du point de vente (habitants, salariés, habitués).
  • Zone secondaire : jusqu’à 20 minutes, clientèle occasionnelle.
  • Zone tertiaire : au-delà, visiteurs ou touristes.
    Pour une épicerie fine, la zone primaire représente souvent 60 à 70 % du chiffre d’affaires.

2. Analyser la population locale

Utilisez les données gratuites de l’INSEE, de votre CCI ou de votre communauté d’agglomération :

  • Âge moyen, CSP, revenu médian.
  • Taux de résidences principales, densité commerciale, fréquentation touristique.

👉 Objectif : vérifier que la population correspond bien à votre cible : clients sensibles à la gastronomie, aux circuits courts et aux beaux produits.

3. Identifier la concurrence existante

Recensez les acteurs déjà présents : épiceries fines, cavistes, fromagers, torréfacteurs.
Outils utiles :

  • Google Maps et Pages Jaunes.
  • Societe.com pour identifier les enseignes locales.
  • Observatoires CCI et chambres consulaires régionales.

4. Exploiter les outils numériques de géomarketing

Les plateformes modernes permettent d’analyser flux, profils de consommation et attractivité :

  • MyTraffic pour mesurer les flux piéton.
  • Insee Localis, DataFrance, GéoData pour les indicateurs socio-démographiques.
  • Facebook Ads Manager pour tester la notoriété d’un concept avant ouverture.

💡 Astuce FBKT : lancez une mini-campagne géolocalisée sur votre zone cible (“Bientôt une nouvelle épicerie fine ?”).
En quelques jours, vous verrez le niveau d’intérêt réel et collecterez vos premiers contacts clients.


Le point de vue fbkt : la perte d’attractivité des centres-villes des grandes villes

Les habitudes de consommation et d’achat ont changé depuis quelques années. Dans les métropoles, il nous semble important de relever qu’une boutique de 50-70 m², avec un prix de loyer raisonnable, ne permet plus aujourd’hui, d’avoir une diversification de produits suffisante pour assurer la robustesse et l’équilibre de son commerce (produits marronniers, saisonnalité, diversification de la clientèle, changement brutal des habitudes de consommation…).

Il faut avoir désormais une surface de vente comprise entre 100 et 200 m² pour pouvoir proposer différents produits et services complémentaires (salon de thé, boutique de fleurs, épicerie fine sucrée et salée, concept store, relais colis…) qui feront venir de la clientèle jusqu’à chez vous. Et de telles surfaces en centre-ville sont introuvables ou /et hors de prix !

De plus, les centres-villes des cités subissent de plein fouet deux facteurs importants qui expliquent la baisse de leur attractivité :

* un taux de 20 à 30% de télétravail chez leurs consommateurs

* une habitude d’acheter en centre-ville le samedi qui ne se fait plus car désormais, l’achat autour de son lieu d’habitation est privilégié.

Nos préconisations ?

  • Privilégier les zones en périphérie, plus proches des zones d’habitation et également permettant de trouver des surfaces de vente idéalement comprises entre 100 et 200 m² à un prix de loyer raisonnable.
  • Privilégier les bassins d’habitation de 10 000 habitants où la concurrence sur le thé et les épiceries fines est quasiment inexistante.
  • Privilégier les zones touristiques dites « de weekend », c’est-à-dire accessibles à moins de trois heures en voiture de son lieu d’habitation. Ces zones restent très intéressantes car elles connaissent moins l’effet « saisons creuses ». Ne pas perdre de vue, si vous vous installez en zone touristique, de prendre en compte dans le calcul de votre masse salariale, le renfort ponctuel d’un emploi saisonnier (type étudiant par exemple) pour palier la forte activité.

Il est important pour nous de souligner le renouveau des commerces ruraux dans lesquels il est tout à fait possible désormais d’associer des produits d’épicerie fine avec des produits de première nécessité. Ces nouveaux lieux de vie sont extrêmement appréciés par la population car ils leur offrent de nouveau des services de proximité. Le salon de thé – épicerie fine est devenu, au fil de ces dernières années, le café-bistrot d’autrefois. Le thé ou le café accompagnés de leurs douceurs sucrées ont ainsi remplacé le petit blanc !

Exemples de villes dynamiques pour implanter une épicerie fine

Certaines villes françaises offrent un équilibre idéal entre dynamisme économique, cadre de vie et accessibilité.
Les épiceries fines y rencontrent un public curieux, attaché au goût et à l’artisanat.

6. Les métropoles gourmandes : Paris, Bordeaux, Nantes, Toulouse

Les grandes villes demeurent des vitrines incontournables, à condition de choisir un quartier à taille humaine.

Paris

les 9ᵉ, 10ᵉ et 11ᵉ arrondissements, autour du Canal Saint-Martin ou de la rue de Charonne.

Bordeaux

quartiers des Chartrons et de Saint-Michel, parfaits pour une offre qualitative.

Nantes

centre commerçant dynamique, fort pouvoir d’achat, goût du bio et du local.

Toulouse

ambiance conviviale, clientèle mixte (étudiants, familles, actifs).

💡 Astuce FBKT : dans ces métropoles, évitez les hypercentres saturés et misez sur les quartiers vivants proches des marchés.

5. Les villes moyennes à fort pouvoir d’achat

Les villes de 20 000 à 80 000 habitants constituent un excellent terrain : flux régulier, loyers maîtrisés, proximité humaine.
Quelques exemples :

La Rochelle

ville portuaire dynamique, forte fréquentation touristique.

Bayonne

identité culinaire puissante, esprit basque.

Annecy

pouvoir d’achat élevé et attrait permanent.

Vannes

cadre de vie privilégié, marché hebdomadaire de référence.

Tours

culture gastronomique affirmée et clientèle fidèle.

💬 Conseil FBKT : ces villes associent un flux local solide et une clientèle de passage prête à découvrir de nouveaux produits.

4. Les villes en pleine redynamisation

De nombreux centres-villes bénéficient des programmes Action Cœur de Ville ou Petites Villes de Demain : aides à l’installation, loyers progressifs, accompagnement des nouveaux commerces.
Quelques exemples :

Moulins (Allier)

centre restauré et ambiance de terroir.

Angoulême

Rodez, Poitiers : redynamisation visible, commerces indépendants encouragés.

Albi (Tarn)

patrimoine attractif et flux touristique constant.

💡 Astuce FBKT : contactez les agences de développement économique locales pour repérer les locaux disponibles et les aides.

2. Les destinations touristiques et littorales

Les villes touristiques génèrent des pics saisonniers à fort panier moyen : parfait pour une offre orientée cadeaux ou thés glacés.

Saint-Malo, La Baule, Arcachon, Honfleur, Sarlat, Arles, Uzès : toutes conjuguent flux estival, qualité de vie et attractivité.

Saint-Malo

flux estival, qualité de vie et attractivité.

Sarlat

cité médiévale gourmande et touristique, au charme authentique.

Arcachon

ville élégante et vivante, au fort potentiel commercial.

Uzès

ville de charme au cœur de la Provence gardoise, alliant patrimoine et art de vivre.

👉 Adaptez vos gammes à la saison : mini-formats, coffrets, recettes rafraîchissantes.

3. Les villes industrielles en reconversion

Les anciennes zones industrielles attirent aujourd’hui de nouveaux habitants et entrepreneurs.

Le Havre, Mulhouse, Nancy, Arras, Béthune : loyers accessibles et clientèle en recherche d’authenticité.

Le Havre

ville portuaire en plein renouveau, offrant des loyers accessibles

Arras

cité historique des Hauts-de-France, au charme typique et à l’activité commerçante dynamique.

Nancy

ville élégante et culturelle, alliant patrimoine d’exception et dynamisme urbain.

Mulhouse

ville frontalière dynamique, au carrefour de l’Europe, où authenticité et innovation se rencontrent.

💬 L’avis FBKT :

« Dans ces villes, l’épicerie fine redevient un commerce d’ancrage : elle crée du lien et incarne la renaissance du commerce de proximité. »

1. Les petites communes rurales à fort ancrage local

Les bourgs de 5 000 à 10 000 habitants peuvent offrir une belle réussite si le positionnement est clair :

  • Offre mixte (produits locaux, thés, cafés, infusions).
  • Animations régulières (ateliers, marchés, dégustations).
  • Communication active sur les réseaux locaux.

Exemples : L’Isle-sur-la-Sorgue, Cahors, Brioude, Dinan, Vaison-la-Romaine.

💡 Conseil FBKT : dans ces territoires, vous pouvez devenir “le commerce repère” de la gourmandise artisanale.

Témoignage

ö café d'Emi

« Notre premier emplacement, bien que performant, manquait de visibilité. En choisissant un site plus stratégique et touristique, nous avons transformé notre boutique /salon de thé en un lieu chaleureux et dynamique, ce qui a grandement contribué à notre succès actuel. »
Émilie
Uzerche en Corrèze

FBKT, partenaire terrain des créateurs d’épiceries fines

Depuis près de dix ans, FBKT accompagne les porteurs de projets dans la création et le développement de leur boutique.

Nos équipes vous aident à :

Identifier les zones les plus porteuses.

Construire un mix produits rentable (thés, infusions, épices, cacaos, cafés).

Mettre en place des animations et PLV efficaces.

Rejoindre un réseau de revendeurs indépendants pour partager expérience et visibilité.

💡 L’objectif : sécuriser votre installation et poser les bases d’une entreprise durable.

En conclusion

L’emplacement idéal pour une épicerie fine ne se trouve pas, il se construit.

  • Choisissez un lieu vivant, bien desservi.
  • Étudiez votre zone de chalandise avec rigueur.
  • Installez-vous dans un environnement complémentaire et cohérent.
  • Restez attentif à vos charges fixes et à votre positionnement.

FBKT met son expérience terrain et son réseau national au service de celles et ceux qui rêvent d’ouvrir leur propre boutique gourmande.

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